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                   Le 30 Janvier 2013

ANGLURE (Marne). L'incertitude demeure à Anglure depuis la disparition de Catherine Andriot, le 14 janvier dernier. Les gendarmes ont étendu leurs recherches aux départements voisins de la Marne.

Cela fait exactement seize jours que les proches de Catherine Andriot sont sans nouvelles d'elle. Seize jours d'incertitude. Seize jours d'inquiétude. Et surtout seize jours d'incompréhension la plus totale pour Cyril, son mari.

Catherine Andriot, âgée de 36 ans, n'a plus donné signe de vie depuis le 14 janvier. La jeune femme, résidant la commune d'Anglure, a été vue pour la dernière fois ce jour-là entre 18 heures et 18 h 15, route de Sézanne, à proximité du collège Mazelot.

« Un endroit où elle n'avait aucune raison d'être puisqu'elle n'y connaît, à première vue personne », expliquait hier, le mari de la disparue. « Et c'est surtout, un endroit éloigné d'un point d'eau. La rivière ne se trouve en tout cas, pas dans cette direction », précise Cyril Andriot, qui balaye d'un revers de manche toute allusion à un possible suicide de sa femme.

"Vivre dans l'incertitude, c'est le plus terrible"

Encore sous le choc de la disparition de Catherine, avec qui il est marié depuis dix ans, il se refuse à croire au scénario du suicide. « Nous formons un couple uni ! Catherine est une femme épanouie, avec un métier qui lui plait et heureuse de vivre. »

L'homme, agriculteur à Anglure qui a mis sa vie entre parenthèses depuis seize jours, reste suspendu à son téléphone portable. « Je pense à Catherine, à sa disparition, nuit et jour », confiait-il encore hier. Marqué par ce drame personnel, il tente de trouver une explication à cette disparition, inexpliquée selon lui.

Que s'est-il donc passé ce lundi 14 janvier ? L'Angluriote a pris sa voiture pour se rendre à Sézanne, située à une quinzaine de kilomètres d'Anglure pour effectuer des achats au centre Leclerc de cette ville avant de rentrer chez elle. « Elle avait acheté des vêtements pour elle et pour moi », se souvient encore son mari. Il explique que « Catherine avait mal dormi la veille et qu'elle était un peu fatiguée ». Rien de bien grave pour autant. « En fin d'après-midi, elle est ressortie à pied alors que ce n'était jamais son habitude. »

Laissant derrière elle, sa voiture, son portable, ses papiers d'identité, de l'argent et même son manteau alors qu'il faisait particulièrement froid cette soirée-là. Pour Cyril, rien ne peut expliquer le départ précipité de sa femme. A proximité du collège Mazelot, Catherine Andriot a été vue par une femme qu'elle connaissait et dont elle aurait cherché à se cacher. « Le plus difficile, c'est de ne pas savoir, de vivre dans l'incertitude. Je me pose de nombreuses questions qui restent sans réponse hélas », déplore Cyril Andriot.

A Anglure, la disparition énigmatique de Catherine Andriot commence à inquiéter. « Cette affaire interpelle », concède Bernard Champion, le président de la communauté de communes du canton. « C'est une disparition que personne ne comprend d'autant que rares sont les gens qui croient à son suicide. Les femmes commencent à s'inquiéter, à imaginer le pire », déclarait encore l'élu, qui assure comprendre l'inquiétude de Cyril Andriot.

Dans le centre-ville de ce petit bourg de 900 âmes, les langues commencent à se délier. Une retraitée avance même une hypothèse : « Qui vous dit qu'il n'y a pas un pervers qui rôde tout près. Dès que la nuit tombe, je m'enferme chez moi d'autant que je vis seule… »

L'espoir de la retrouver vivante

Contacté hier, le capitaine Spitalieri de la compagnie d'Epernay confirme que les recherches se poursuivent autour des lieux de la disparition. Une soixantaine de militaires restent mobilisés pour tenter de localiser Catherine Andriot. Le périmètre de recherches a même été étendu au département de l'Aube, proche d'Anglure mais également à celui de la Seine-et-Marne. L'appel à témoin lancé dans nos colonnes n'a pas eu le résultat escompté. « Une personne nous a contactés pour nous signaler la présence de Catherine Andriot, mais hélas, il ne s'agissait pas d'elle », déplore l'officier de gendarmerie.

L'audition des proches de la disparue, de ses amis, de ses collègues et de ses voisins se poursuit toujours. « Nous n'avons pas perdu espoir de la retrouver vivante. c'est la raison pour laquelle les recherches terrestres, aquatiques et aériennes se poursuivent toujours. » Des gendarmes qui ont pris attache avec tous les hôpitaux de la région à la recherche du moindre indice. Les militaires ont d'ailleurs reçu le renfort de leurs homologues rémois de la section de recherches.

Les gendarmes de Sézanne et d'Epernay viennent, une fois encore d'investir la campagne environnante pour tenter de percer le mystère de cette disparition.

Si vous disposez de renseignements portant sur la disparition de Catherine Andriot, contactez le 03.26.80.50.17.

La mystérieuse disparition de Catherine Andriot n'est pas sans en rappeler une autre, celle de Marie-Louise Rance, toute aussi énigmatique. Moins d'une vingtaine de kilomètres seulement séparent la commune d'Anglure, dans la Marne où Catherine Andriot a été vue pour la dernière fois du petit village de Vallant-Saint-Georges, dans l'Aube où réside Marie-Louise Rance.
Tout comme pour Catherine, rien ne laissait présager la disparition de Marie-Louise Rance, née Beaudoin. La disparition de cette femme de 55 ans, mariée, mère de deux grands enfants, et grand-mère reste incompréhensible aux yeux des habitants de ce village de 389 habitants.

Un départ précipité

Comme l'Angluriote, Marie-Louise Rance a quitté son domicile de façon précipitée un jour de janvier, en plein froid. Le 28 janvier 2012 pour Marie-Louise et le 14 janvier 2013 pour Catherine.
Décrite comme une femme de caractère et une personne dynamique, la quinquagénaire s'occupait de son foyer depuis son licenciement en décembre 2011.
Ce 28 janvier 2012, son mari s'absente vers 11 heures pour faire une course. A son retour, vers 11 h 30, il trouve des pommes de terre épluchées sur la table, prêtes à cuire. Sa femme est partie. Comme précipitamment. Et à pied. Laissant seulement un petit mot pour son mari : « Je vais chez Hélène ». Sa sœur, dont elle est proche et qui habite à un kilomètre seulement de chez elle, dans le hameau du Petit-Saint-Georges. Hélène ne l'a jamais vue arriver. Très vite inquiet, Hervé Rance donne l'alerte en tout début d'après-midi.
Les disparitions des deux femmes sont rapidement prises au sérieux par les gendarmes qui n'hésitent pas à mettre en branle d'importants moyens pour les localiser : terrestres, aériens, aquatiques.
Cyril Andriot, tout comme Hervé Rance ont bien du mal à envisager le suicide. Si Marie-Louise supportait difficilement son récent licenciement, elle n'aurait jamais fait part d'intentions suicidaires. Il en va de même pour Catherine Andriot. « Ma femme a une bonne situation, sans problème financier. Notre couple va bien », affirmait hier encore, Cyril Andriot. Pour Hervé Rance, « le meilleur du pire serait qu'elle se soit enrôlée dans une secte. Qu'elle ait suivi un groupe de son plein gré », confiait le retraité à nos confrères de L'Est Eclair.
Dans la Marne comme dans l'Aube, pour Catherine comme pour Marie-Louise, les gendarmes n'excluent aucune hypothèse. Les militaires continuent leurs recherches pour tenter de localiser les deux femmes.
Auraient-elles été victimes d'une mauvaise rencontre ? Les enquêtes respectives le diront peut-être. En attendant Cyril Andriot, tout comme Hervé Rance ont vu leur vie suspendue un jour de janvier. Aujourd'hui, les deux hommes n'aspirent qu'à une seule chose : savoir…

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