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ANGLURE (Marne). Une équipe de trois plongeurs venus de Dienville (Aube) a sondé sur une dizaine de kilomètres, la Seine et l'Aube, à la recherche du corps de Catherine Andriot. Cette femme âgée de 36 ans est portée disparue depuis le 14 janvier. Elle a quitté son domicile laissant derrière elle, sa voiture, son portable, ses papiers d'identité, de l'argent et même son manteau alors qu'il faisait particulièrement froid cette soirée-là.
Les recherches terrestres et aquatiques ont été vaines. Pour les enquêteurs, toutes les pistes restent ouvertes.

































ANGLURE (Marne). Hier, les plongeurs de la gendarmerie ont employé un sonar pour tenter de localiser le corps de Catherine Andriot disparue depuis le 14 janvier. En vain.

Les recherches sur le terrain, ont repris hier pour tenter de retrouver Catherine Andriot, cette femme de 36 ans disparue depuis le 14 janvier à proximité du collège Mazelot à Anglure. Aucune hypothèse n'a été écartée par les gendarmes de Sézanne et d'Epernay saisis de l'enquête sur cette disparition jugée inquiétante dès son origine.

« La thèse du suicide constitue évidemment l'une des pistes que nous suivons », expliquait, hier, une source proche de l'enquête. Malgré une pluie qui n'a cessé de tomber toute la matinée sur le Sud-Ouest marnais, des hommes-grenouilles de la gendarmerie ont sondé les eaux de l'Aube et de la Seine sur 10 kilomètres au départ d'Anglure jusqu'à Conflans-sur-Seine. « Une mission qu'ils avaient dû interrompre il y a quelques jours en raison du froid et de la neige ».

L'hélicoptère n'a pas décollé

Ce vendredi matin, les plongeurs de Dienville (Aube) étaient équipés d'un sonar permettant de détecter la présence d'un corps sous l'eau. Un appareil pouvant ratisser un périmètre de 40 mètres sur plus de 4 mètres de profondeur. Dès que celui-ci réagissait, l'un des trois plongeurs se jetait à l'eau. Les recherches ont été menées durant près de quatre heures dans les eaux froides et tourbillonnantes, mais en vain.

« Malheureusement, en raison du mauvais temps, l'hélicoptère n'a pas pu décoller de Metz afin de poursuivre les recherches aériennes », déplorait, hier soir le major Delahaye, commandant de la brigade de Sézanne, présent sur les berges pour diriger les recherches.

« Il n'est pas question de nous limiter à l'hypothèse du suicide », insistait bien le militaire. Tout juste serait-il possible d'exclure celle de l'accident. « Effectivement, tous les hôpitaux de la région ont été contactés mais là aussi, pas de nouvelles de Madame Andriot ».

C'est le 14 janvier, entre 18 heures et 18 h 15 que Catherine Andriot a été vue pour la dernière fois et formellement identifiée par une connaissance alors qu'elle se trouvait tout près du collège Mazelot. Un lieu où elle n'avait aucune raison de se rendre, selon Cyril son mari.

Tous ses rendez-vous honorés

Hier, cet agriculteur d'une quarantaine d'années espérait beaucoup de ces recherches sur le terrain. « J'espère qu'elles permettront d'exclure l'hypothèse du suicide que je me refuse toujours à croire ». Cyril Andriot attend beaucoup de l'appel à témoin lancé régulièrement dans nos colonnes. « Lors de sa disparition, Catherine qui mesure 1,67 m, portait une jupe noire, des bottes noires et un gilet orange », rappelle-t-il.

Catherine Andriot avait quitté leur maison située rue du 8 mai 1945, sans manteau, à pied, sans argent, ni papier d'identité et surtout en laissant son téléphone portable. Cyril tente régulièrement de reconstituer, dans sa tête, cette journée du 14 janvier à la recherche du moindre indice pouvant aider les enquêteurs. « Ce jour-là, elle a assuré tous les rendez-vous qui étaient prévus », assure le mari. Des courses à Sézanne, « elle avait acheté des cartes de vœux ». Deux rendez-vous d'ordre médical.

Les époux s'étaient quittés aux alentours de 14 h 30, à l'issue d'un repas pris ensemble. « Elle était fatiguée mais rien de grave », assure l'homme qui peine à dissimuler son inquiétude derrière un calme apparent.

Plus d'électricité

Le 14 janvier, Cyril Andriot a regagné le domicile vers 18 h 45. « J'ai su immédiatement qu'il s'était passé quelque chose de grave ». Il constate que la grille qui s'ouvre électriquement reste fermée. « Le disjoncteur avait sauté, j'ai cru qu'elle s'était électrocutée », se souvient-il. À l'intérieur de la maison, aucune trace de Catherine. « Son manteau était posé sur le fauteuil alors que ce n'était jamais le cas. Elle ne laissait rien traîner. Son téléphone portable était bien en vue sur le coin d'un meuble ». La voiture se trouvait toujours dans le garage.

« Catherine ne sortait jamais à pied en pleine nuit. Si elle devait le faire, c'était en voiture ». Un portable qui se trouve aujourd'hui entre les mains des techniciens de la gendarmerie. « Lorsque je l'ai examiné, il n'y avait aucun appel, aucun message même si c'est facile de les effacer ». Ce jour-là, Cyril Andriot regrette de ne pas avoir eu son épouse au téléphone.

« C'est très dur de vivre sans elle. Moi qui n'ai jamais aimé les imprévus, aujourd'hui j'ai du mal à me projeter vers l'avenir sans savoir ce qu'est devenue Catherine », confiait-il hier après-midi.

« Si elle est partie de son plein gré, j'aimerais qu'elle me le fasse savoir. J'aimerais lui dire que je ne lui en veux pas, qu'elle m'explique même si je n'ai pas l'impression d'être responsable de son départ ». Cyril Andriot en est persuadé, « les gendarmes font tout pour la retrouver ».

Sauf que ce soir, cela fera 19 jours que Catherine Andriot n'a plus donné signe de vie, ni à son mari, ni à sa mère dont elle est très proche.

Pour tout renseignement, même anonyme, la gendarmerie de Sézanne laisse le numéro suivant à disposition de témoins : 03.26.80.50.17.

L' Union le 01 et 02 Février 2013

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