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        Articles du 10 Février 2013

Anglure (Marne) - 130 gendarmes et civils ont ratissé 1 500 à 2 000 hectares, hier, pour retrouver une trace de la jeune femme disparue le 14 janvier. En vain

« Je suis soulagé, car on n'a rien trouvé, mais on aurait pu aussi déceler un détail qui aurait permis de faire avancer l'enquête. » Hier, vers 16 h 30, Cyril Andriot avait un sentiment « partagé », à l'issue des recherches menées toute la journée dans le cadre de la disparition de son épouse. « Rien de significatif n'a été découvert », venait d'annoncer le chef d'escadron Badel devant la salle polyvalente d'Anglure où les participants de l'opération s'étaient regroupés.


Disparue le 14 janvier


Depuis que Catherine Andriot s'est volatilisée le 14 janvier entre 18 h et 18 h 15, route de Sézanne, à proximité du collège d'Anglure, les sondages de l'Aube et de la Seine, les fouilles sur le terrain, comme le porte-à-porte n'ont pas permis de trouver la moindre piste.
Le ratissage méticuleux conduit hier avait donc pour objet de « rechercher tout indice pouvant orienter les enquêteurs dans leurs investigations », expliquent le chef d'escadron Franck Badel, commandant de la compagnie de gerdarmerie d'Épernay, et le capitaine Nicolas Weimer, officier de communication.

130 personnes mobilisées


Quatre-vingt-dix gendarmes étaient mobilisés : trente militaires de la compagnie d'Epernay, vingt gendarmes mobiles des escadrons de Troyes et Reims et quarante réservistes du groupement de gendarmerie départementale de la Marne. Avec le renfort de quarante civils (chasseurs, proches de la famille…) et d'un chien de piste, ils ont passé au crible une zone comprise entre Anglure, La Chapelle-Lasson et Saint-Quentin-le-Verger. Un secteur qui avait déjà été fouillé. « À l'époque, il y avait beaucoup de neige, puis ça été inondé. Aujourd'hui, les conditions sont meilleures. »
Les champs, les bois, les berges, les chemins ont ainsi de nouveau été passés au peigne fin.

« Nous avons commencé à 9 h 30. Ce matin, nous avons couvert 600 hectares entre le nord-est et le nord-ouest d'Anglure, entre Marsangis et le bois Notre-Dame. Nous avons redémarré à 13 h 30. Sur la journée, nous avons ratissé entre 1 500 et 2 000 hectares. Nous avons progressé en ligne, avec des intervalles de 4-5 m. Nous avions constitué dix groupes composés de militaires et de quelques civils. »



Nouvelles recherches prévues


De cette opération restée vaine, les gendarmes ont conclu qu'aucun indice ne leur avait échappé sur le périmètre fouillé de nouveau. « Nous allons continuer le cours de l'enquête. Nous allons réaliser de nouveaux sondages plus en aval de la Seine. Un hélicoptère n'a pas pu venir aujourd'hui (hier) pour survoler la zone, mais son intervention est toujours programmée. »


Cyril Andriot avait tenu à être présent à la fin des recherches pour remercier gendarmes et particuliers qui se sont retroussé les manches. « Je ne me sentais pas de participer, on ne savait pas sur quoi on pouvait tomber. J'avais l'impression que ce n'était pas ma place », reconnaît l'époux de Catherine Andriot.
« Je vis au jour le jour. Le plus dur est de ne pas savoir. Quand on est dans l'incertitude, on ne peut pas avancer. »



Lundi 14 janvier entre 12 h 30 et 14 h 30 : Catherine Andriot et son mari Cyril déjeunent ensemble à leur domicile situé rue du 8-Mai-1945 à Anglure. Ce dernier ne fait état d'aucune altercation entre eux. « Catherine était fatiguée mais rien de grave. »





Lundi 14 janvier entre 14 h 30 et 18 heures : Elle honore deux rendez-vous médicaux. La jeune femme âgée de 36 ans se rend à Sézanne pour effectuer quelques courses au centre Leclerc. Elle achètera notamment des cartes de vœux. Elle rejoint Anglure où elle dépose ses courses.


Lundi 14 janvier entre 18 heures et 18 h 15 : Pour des raisons qu'on ignore, Catherine Andriot quitte son domicile sans argent, sans téléphone portable, sans papier d'identité et surtout sans son manteau. Elle est aperçue par une infirmière en voiture alors qu'elle se trouve, à pied à proximité du collège Mazelot à Anglure. « Elle n'avait rien à faire à cet endroit », explique son mari. C'est la dernière fois qu'elle a été vue vivante. Elle portait une jupe en jean, un gilet noir, des bottes noires et une écharpe orange.


Lundi 14 janvier vers 18 h 45 : Cyril Andriot rentre chez lui. Le portail électrique ne s'ouvre pas. L'alimentation électrique de l'habitation est coupée. « J'ai immédiatement pensé que ma femme s'était électrocutée », nous a-t-il confié. Il trouve le téléphone portable de sa femme et son manteau posés négligemment, « ce qui n'était pas le genre de Catherine ».


Il appelle les proches de son épouse avant de donner l'alerte le soir même. Rapidement, les gendarmes de la compagnie d'Epernay considèrent cette disparition comme inquiétante.



Lundi 21 janvier : Au moment de sa disparition, Catherine Andriot était en vacances. Elle aurait dû reprendre son activité professionnelle chez un notaire de Fère-Champenoise ce jour-là.


Vendredi 1er février : Les gendarmes ont poursuivi leurs recherches aquatiques en draguant la Seine et l'Aube sur plus de 10 kilomètres.


Samedi 9 février de 9 à 17 heures : Un important dispositif terrestre est déployé à proximité des lieux de la disparition. En vain.

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